• OPPORTUNITES

    Lauréats du CUFORE en formation entrepreneuriale à Rutana

    Selon le rapport du BIT de 2010 sur l’emploi, il est a souligné que tous les clignotants sont au rouge. « Selon les statistiques du BIT, une fragilité du marché de travail dans de nombreux pays ainsi qu’une augmentation des dettes publiques augmentent les risques de perte d’emplois dans le monde. Ce même rapport précise que les grandes victimes de cette imminente perte d’emploi est la jeunesse. Le taux mondial d’emploi vulnérable est estimé à 50 % en 2011 tandis que le taux de chômage est estimé à 9,3 % en cette même année ».

    Et pour le cas du Burundi, la crise financière  n’est venue que pour empirer une situation socio-économique déjà fragilisée par plus d’une décennie de crise socio-économique. Le nombre de déflatés a augmenté à cause de la fermeture de beaucoup d’entreprises. Le retour massif des exilés de la guerre civile qui doivent trouver de l’emploi ; la montée arithmétique des écoles et universités publiques et privées qui font sortir presque comme en séries un nombre élevé de lauréats alors que, la disponibilité des emplois sur le marché du travail présente une courbe descendante jusqu’aujourd’hui ; l’incapacité des ménages de s’assurer d’un minimum de protection sociale par manque de revenu qui puisse leur permettre d’accéder aux soins de santé, à la scolarisation des enfants, etc. ; l’atomisation des terres cultivables consécutive à la pression démographique. Voilà autant de causes et bien d’autres auxquelles le pays doit s’attaquer pour résoudre ces grands problèmes.

    Le Burundi n’est pas seulement en phase avec les engagements internationaux mais également au cœur d’une dynamique régionale résolument orientée sur l’emploi et particulièrement celui des jeunes. La huitième session de la Commission du travail des affaires sociales de l’Union africaine (CTAS) du 11 au 15 avril 2011 à Yaoundé a été consacrée à la « Promotion de l’emploi pour la cohésion sociale et la croissance inclusive ».

    Consécutivement, des opportunités pour la promotion des emplois sont en train d’être mis en œuvre tant au niveau étatique que privé. Des centres d’entrepreneuriat aident les jeunes à saisir des opportunités entrepreneuriales dont SPARK, Burundi Business Incubator (BBIN), le Centre Universitaire de Formation et de Recherche en Entrepreneuriat (CUFORE), Centre d’Entreprenariat et d’Innovation Rurale (CEIR), PNUD via l'entrepreneuriat rural ( à consulter sur www.ruralentrepreneurship.bi), etc. Telles sont des opportunités qui aideraient les jeunes à ne pas attendre l’emploi de l’autre mais plutôt se donner de l’emploi, la charité bien ordonnée, et employer les autres.

    Qu’en est-il du secteur agricole ? Il est à souligner que la population produit à petite échelle et ne produit que pour l’autosuffisance selon les statistiques de l’ISTEEBU. Pourquoi ne pas saisir le secteur en mains pour évoluer vers l’agribusiness ?

    CAS DES AGRICULTEURS

     

    OPPORTUNITES

     

    La population du Burundi accroît à pas géant, elle est à 90% agricultrice. Néanmoins, elle ne travaille que pour l'autosubsistance. Ce qui est paradoxale, c'est que ce pourcentage ne parvient pas à satisfaire la population à 60%. Sur les statistiques de l'importation des denrées alimentaires, 40% de produits consommés proviennent de l'extérieur. 

    Par conséquent, diverses cultures sont en train de subir la biofortification et d'autres la fortification dans des entreprises. Le projet de la fortification exigera beaucoup plus d'un marché exorbitant de matière première. Les cultures qui sont consommés à fortifier au Burundi et dans les pays limitrophes sont nombreux: farine de manioc et de maïs, haricot, riz, patate douce, pomme de terre. Pour le cas de la farine de manioc, dans les 58% de la population qui souffre de la malnutrition, 90% d'entre eux consomme la pâte de manioc de la farine non fortifiée (PAM-BURUNDI, mai 2013). Il y a toujours à améliorer pour pouvoir produire à grande échelle. Les agriculteurs ont devant eux des opportunités de marché des cultures qu'ils produisent, au paravent non bien recherché.

    Et pour le cas des jeunes qui sont sans emplois, ils sont les plus habiles à organiser les agriculteurs en y investissant pour y tirer des profits et permettre l'augmentation des revenus familiaux des ménages.

    Par Ernest Niyonzima

    Directeur Gérant de CAFLOQUABU, SPRL

     


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